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Tendinite du coude (épicondylite ou épitrochléite)

1. La tendinite du coude: Qu’est qu’une épicondylite ou une épitrochléite ?

Elles correspondent à une inflammation chronique des tendons des faces latérales (épicondylite) ou médiales (épitrochléite) du coude.




Figure 1 : Anatomie des muscles s'insérant sur l'épitrochlée



Figure 2 : Anatomie des muscles s'insérant sur l'épicondyle

2. Quelles sont les manifestations cliniques ?

Une sensation de brulure, de douleur profonde lancinante, augmentée à l’effort et en milieu de nuit.

Dans certains cas elles peuvent être associées à une irritation nerveuse qui entraîne des dysesthésies (fourmis), qui concerne le nerf radial dans l’épicondylalgie latérale, et le nerf ulnaire pour l’épicondylalgie médiale.

Ces manifestations peuvent également s'accompagner d'une notion d’instabilité ou impression de subluxation du coude.


3. Quels sont les examens complémentaires pratiquer ?

  • une radiographie, à la recherche d’excroissances osseuses, de corps étrangers osseux et intra-articulaires ostéo-cartilagineux,

  • une échographie, permettant de déterminer l'aspect inflammatoire des tendons, de rechercher la présence de fissures et de calcification intra-tendineuse,

  • une IRM , à la recherche d’un aspect inflammatoire des tendons, d’une fissure, de calcifications intra-tendineuses et d’une frange synoviale intra articulaire,

  • un EMG en cas de dysesthésies, pour faire le bilan de la conduction électrique (nerveuse) du coude.

4. Quels traitements proposer ?

Il très majoritairement médical, la chirurgie sera réservée aux formes résistantes aux autres traitements.

Les traitements médicaux sont les suivants :

  • Le premier traitement consiste à diminuer les activités qui majorent les symptômes pendant la phase de cicatrisation des tendons,

  • La rééducation consiste en la réalisation de physiothérapie et de massage transverse profond,

  • Les ondes de choc apportent un gain de vascularisation au tendon par création de microlésions qui produisent des plaquettes et initient la cicatrisation,

  • les infiltrations de corticoïdes,

  • les injections d’acide hyaluronique par le rhumatologue (en cours d’évaluation),

  • les concentrés plaquettaires ou PRP : on réalise un prélèvement de 15cc de sang qui, après centrifugation, donne un plasma riche en plaquettes qui est réinjecté au niveau du tendon et au dessus de celui-ci. Ceci initie la cicatrisation tendineuse et diminue progressivement la douleur.

Le traitement chirurgical, réservé aux formes résistantes aux autres traitements, consiste à désinsérer les tendons des muscles épicondyliens ou épitrochléens, à rechercher des franges synoviales intra-articulaires, et éventuellement à libérer les nerfs en cas de compressions.


5. Quelles sont les éventuelles complications ?

Ce sont une perte de force et un aspect inesthétique au niveau de la zone de désinsertion (creux), la persistance des douleurs.

Il s’y associe les complications inhérentes à toutes chirurgie (infection, raideur, algoneuro-dystrophie, lésions vasculo-nerveuses).




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